Le théâtre Duru
Le théâtre Duru
Théâtre Duru
Théâtre Duru

La course au trésor

 

Un roi organise une course au trésor à laquelle sont invités à participer les chevaliers du royaume. Jehanne d’Arc en Ciel, chevalière désargentée, décide de participer à cette course au trésor en compagnie du troubadour qui relate ses exploits.

Pour parvenir à la grotte où se trouve le trésor gardé par un dragon ils rencontreront sur leur route des personnages hauts en couleur : mage et fées, paysans menant une jacquerie, hobbits, vikings.
Cette fantaisie héroïque mêle tout à la fois médiévalisme et actualité contemporaine, magie et réalisme le tout avec humour.

 

Distribution maximale : 9 filles et 16 garçons

 

La distribution est modulable et relève des choix du metteur en scène et des jeunes constituant sa classe ou son atelier théâtre.

Des personnages peuvent être joués par différent(e)s comédien(ne)s

 

Personnages :

La chevalière (F)

Le troubadour (H)

Le roi Dupont Premier (H)

La reine Ginette (F)

La fée Flora (F)

La fée Roselia (F)

Le mage (H)

Jacouille (H)

Les jacouillons (2 H)

Le conteur de fabliau (H)

Le chevalier Jehan d’Arcole (H)

La ménestrelle (F)

Olaf le viking (H)

Ingrid la viking (F)

Les clercs hobbits (H et F)

2 hobbits (H et F)

L’aubergiste (H)

Le chroniqueur (H)

L’assureur (H)

Les défenseurs des dragons (H et F)

Ricky Hulla Hoop (H)

 

Les petits rôles de chambellan et de messager peuvent être interprétés par des comédiens de la distribution

 

 

SCÈNE 1

 

 La chevalière, le troubadour

 

Le troubadour : Gentes dames, damoiselles, gentilshommes et damoiseaux, je vous salue. Je me présente troubadour Guilhem de Massiac, j’accompagne la chevalière Jeanne d’Arc en Ciel afin de narrer ses aventures épiques. (Entrée de Jeanne) Jeanne : D’ailleurs, cher public, voici qu’apparaît la chevalière chevauchant son fier destrier.

Jeanne : Le fier destrier…ce sera pour une autre fois.

Le troubadour : Qu’est ce à dire, chevalière ?

Jeanne : Je n’ai pas assez de tunes pour pouvoir me payer un fier destrier comme vous dites. Pour les quelques liards que j’avais en poche les maquignons voulaient me refiler un bourrin de labour. J’ai refusé tout net. J’ai tout de même une réputation à tenir. 

Le troubadour : Ce qui signifie que… que vous êtes une chevalière… sans cheval.

Jeanne : En quelque sorte.

Le troubadour : Eh bien, l’aventure épique commence dans de bonnes conditions.

Jeanne : Nous chevaucherons à pied, rien de tel qu’une bonne randonnée pour entretenir la santé.

Le troubadour : Bien sûr, bien sûr. (en a parte) Quelle malhonnête.

Jeanne : Je reconnais néanmoins qu’il faudrait que je trouve un peu de picaillons par exemple en participant à des tournois rétribués ou à des duels payants. Je serai même prête à prendre des gardes de nuit en contrat à durée déterminée dans les châteaux.

Le troubadour : (montrant un panneau en coulisse). Chevalière, chevalière, regardez ce qui est écrit sur ce panneau.

Jeanne : J’ai…j’ai une mauvaise vue, je vois bien qu’il y a des lettres, mais je me demande si elles sont dans le  bon ordre

Le troubadour : (pour, lui-même et au public) Ouais, j’ai l’impression que notre chevalière a une vision littéraire réduite.

Jeanne : Lisez donc, vous.

Le troubadour : (lisant) « Le roi d’Ici organise une course au trésor ouverte à tous les chevaliers de son royaume. »

Jeanne : Et chevalières.

Le troubadour : Je suppose. (lisant) « Celui qui aura trouvé le trésor et l’aura ramené au roi aura droit à la moitié du dit trésor»

Jeanne : Super ! Et il s’élève à combien le montant du dit trésor ?
Le troubadour : Ce n’est pas précisé. En tous cas c‘est l’occasion rêvée, chevalière, de faire fortune pour vous acheter un pur sang.

Jeanne : Vous avez raison. Je vais m’inscrire pour cette course au trésor.

(Un temps. Elle réfléchit) Mais où se trouve ce royaume ?

Le troubadour : Ici même, puisque c’est le royaume d’Ici.

Jeanne : On peut dire que nous avons de la chance. On dirait que ça été fait exprès pour nous.

Le troubadour : Peut-être bien. Peut-être bien.

Jeanne : Et ça m’évite de monter à cheval pour me rendre à la cour du roi. Allons vite nous inscrire pour cette course au trésor

 

SCÈNE 2

Panneau : Royaume d’ICI

(Un panneau et deux trônes sont amenés  sur scène. Bruits de casseroles, de guitares, etc…)

Le roi, la reine, le chambellan

La reine : (s’adressant aux coulisses) Riquet, je t’en prie fais moins de bruit 

Voix off de Ricky : Quoi du bruit ! C’est ma musique que tu nommes ainsi, Maman. Vraiment vous êtes relous papa et toi. C’est de l’orque et troll, la musique des jeunes d’aujourd’hui. Evidemment à votre âge vous préférez la zizique gnangnan des troubadours.

Le roi : Riquet, fais nous plaisir, va jouer ta musique dans les caves du château. Nous recevons de nouveaux candidats pour la course au trésor et je ne veux pas que ta cacophonie nous perturbe.

Voix off de Ricky : Cacophonie ma musique ! C’est une honte ! Sachez que quand je serai roi à votre place, je décrèterai que l’orque et troll soit la musique du royaume et j’en composerai l’hymne. (Il chante en coulisses) Quand on joue de l’orque et troll ça décolle et on s’envole. Quand on joue de l’orque et troll…

Le roi : (à la reine) J’en ai assez de ce môme qui ne pense qu’à jouer sa musique de dégénéré. Je vais lui couper les vivres et le faire travailler.
La reine : Faire travailler un fils de roi. Tu es devenu fou.

Le roi : Moi, fou ? Et comment suis-je devenu le roi Stanislas Dupont Premier du nom

La reine : (Elle fait la révérence au public) Je suis son épouse la reine Ginette.

Le roi : Je suis un self made King. Un roi qui s’est fait tout seul.

La reine : Je t’ai aidé un peu.

Le roi : J’ai travaillé dur pour y arriver. Je ne suis pas le descendant d’un prince charmant, ni d’un grand duc rapace, ni d’un comte bancaire. J’étais un aubergiste, moi.
La reine : Un aubergiste… empoisonneur. (au public) Il faut que je vous raconte. Un jour le roi son prédécesseur vient diner dans notre auberge. Et voilà t-y pas que mon Dupont de mari se dit …

Le roi : Pourquoi que c’est lui le roi et pas moi ? C’est pas juste ! Je vais changer tout ça. Le changement c’est maintenant. Place aux travailleurs !

La reine : Et mon aubergiste régicide mitonne à son royal invité un civet de chevreuil aux champignons… vénéneux bien sûr. Quelques heures plus tard sa majesté nous avait quittés.

Le roi : Sans payer sa note.

La reine : Mon Dupont avec ses sbires en a profité pour occire la famille royale régnante et prendre le trône.

Le roi : Il fallait que ça change et que ça saigne !

La reine : En tous cas si tu veux couper les vivres à notre fiston, encore faudrait il qu’il y en ait des vivres. Car à force de payer grassement tes copains mercenaires armés jusqu’aux dents pour te protéger contre les sbires restés fidèles à l’ex roi les caisses se vident.

Le roi : C’est pour cela que j’ai lancé une grande course au trésor pour tous les aventuriers du royaume et d’ailleurs. En leur demandant une participation financière pour concourir à cette course, je me renfloue … (Un temps) et il faut bien avouer que dans le fameux trésor recherché il n’y a pas le moindre écu. (Il ricane)
La reine : Comme ta majesté est bien malhonnête.

Le roi : Mais bon sang, Ginette, pour être roi faut il être honnête ?

La reine : Il faut dire que tu avais commencé ton apprentissage de filou quand tu étais aubergiste.

(Entrée du chambellan)

Le chambellan : Sire, deux individus non identifiés voudraient vous rencontrer pour participer à la course au trésor.

Le roi : Qu’ils entrent.

 

SCÈNE 3

 

Le roi, la reine, le chambellan, Jeanne et le troubadour

 

Le roi : Bonjour, mes amis, vous avez devant vous le roi Dupont, premier du nom, organisateur de la course au trésor

La reine : Et moi je suis Ginette, son épouse. La reine officielle. (à Jeanne) Vous, comment vous appelez vous ?

Jeanne : Chevalière Jeanne d’Arc en Ciel

Le roi : Une chevalière ! C’est une plaisanterie. Pourquoi vous êtes vous déguisée en chevalière, damoiselle ? Ce n’est pas encore carnaval. Blanchisseuse, dentelière, reine, voilà des métiers féminins. Mais chevalière … laissez moi rire.

Jeanne : Les métiers se féminisent, Sire, je suis chevalière ne vous en déplaise.

Le troubadour : J’ai ici tous les parchemins certifiant que la chevalière a passé brillamment toutes les épreuves lui permettant d’accéder au titre de chevalière.

La reine : Bravo ! Voilà une femme comme je les aime. (à Jeanne) Moi, j’étais bien aubergiste avant de devenir reine. Il faut que les femmes prennent davantage de responsabilités, pas vrai ?

Le roi : Bon, bon, très bien va pour une chevalière.

Le troubadour : Moi je suis troubadour, je narre les aventures de la chevalière.

Le roi : Je suis sûr qu’on va se narrer (Il rit tout seul) Elle est bonne non ? (personne ne réagit) 
La reine : Arrête donc de dire des sottises, triste sire.
Le roi :
Bon, très bien. Vous voulez donc vous inscrire pour la course au trésor ?

Jeanne : Tout à fait.
Le roi :
Vous devez verser vingt écus pour avoir le droit de participer à cette épreuve.

Jeanne : Vingt écus ! Mais je n’ai pas cette somme sur moi. Je… je peux vous faire une reconnaissance de dettes.

Le roi : Une reconnaissance de dettes. (la reine) encore une chevalière errante sans le sou. Sachez que la maison, pardon la Cour, ne fait pas de crédit, elle veut être payée en monnaie sonnante et trébuchante. C’est vingt écus, sinon pas de course au trésor.

Jeanne : Auriez-vous vingt écus sur vous, troubadour, ça nous dépannerait ?

Le troubadour : Non, je n’ai que quinze écus que j’ai gagnés récemment en chantant à la Cour de … à la cour des miracles. 

Jeanne : Parfait. J’en ai cinq. Nous pouvons participer à la course et je vous promets, Sire, que nous ramènerons ce trésor. Où se trouve-t-il ?

Le roi : Il est caché dans une grotte protégé par un dragon lance flammes.

Le troubadour : (apeuré) Un dragon ! Ah, non, je ne participe pas à cette aventure. Je reprends mes quinze écus.
Jeanne : Allons, troubadour, un peu de courage, je suis sûr que ce dragon est trop vieux pour mettre le feu aux poudres. (au roi)  Qu’en pensez-vous ?

Le roi : Je n’en mettrai pas ma main au feu.

La reine : On ne l’a jamais rencontré ton fameux dragon.
Le roi :
Peut-être, mais on m’en a beaucoup parlé. D’après ce qu’on m’a dit, il terrifie les paysans et les dévore. De toute façon il doit toujours y avoir un dragon dans une épreuve chevaleresque. (à la reine) Et cesse de m’interrompre. (au chambellan) Apportez-moi la carte. (Le chambellan apporte un parchemin au roi qui le montre au troubadour et à Jeanne).) Voici l’itinéraire qui vous permettra de parvenir jusqu’au trésor. Vous partirez du royaume d’Ici pour vous rendre là-bas. Vous pénètrerez dans des forêts tropicales obscures, gravirez des montagnes enneigées, traverserez des déserts torrides, voguerez sur des lacs au cours tumultueux …

Jeanne : Mais, nous ne sommes pas équipés pour un tel périple !

Le troubadour : Evidemment. Je reprends mes quinze écus.

Le roi : (il rit) Ah, ah, ils m’ont cru ! (à la reine) Tu as vu ?

La reine : (à Jeanne) Excusez-le, il plaisantait. (au roi) Ce que tu peux être stupide. Je te rappelle que tu es roi et que tu n’es plus aubergiste. (à Jeanne) Vous ne découvrirez que des bois feuillus, des collines ensoleillées, des vallées verdoyantes et des étangs tranquilles.

Jeanne : Ah, je préfère.

Le troubadour : Moi aussi.

Le roi : Mais sachez que vous pouvez rencontrer sur votre chemin des brigands et des concurrents qui participent eux aussi à la course au trésor.

Jeanne : Pas de problème pour cela. Je m’en chargerai avec ma fidèle épée. (Elle sort son épée et fait des moulinets)

La reine : On se calme, ma petite, on se calme.

Le roi : C’est ça calmez vous. (en a parte à la reine)  On dirait une enragée comme notre fils Riquet. Sachez par ailleurs que pour découvrir les différentes étapes de votre itinéraire vous devrez répondre à des charades, à des énigmes.

Jeanne : (au troubadour) Qu’est ce que c’est ? Je n’ai jamais entendu parler de ces trucs là.

Le troubadour : Je vous expliquerai. Il m’est déjà arrivé de résoudre des énigmes cela dépend de leur difficulté.

Le roi : Car si vous ne répondez pas aux énigmes qui vous seront posées sur votre route, vous ne pourrez plus progresser et adieu le trésor. Je vous propose la première charade qui vous permettra de trouver le nom de la première étape de votre parcours. Mon premier sert à reluire. Mon second est une conjonction de coordination. Mon troisième est un paysage breton avec un i en plus. Mon tout est le nom d’une forêt où vivent un mage et des fées qui peuvent vous apporter des conseils utiles pour votre périlleuse course au trésor. Quand vous aurez trouvé le nom de la forêt suivez la Grande Route 26 - la GR 26 – qui se trouve derrière le château et sortez à l’aire de repos « La Roche aux fées sud ». Bonne chance. (Il sort)
La reine : Vous y arriverez j’en suis sûr. (en a parte et au public en sortant) Pauvres innocents, s’ils savaient ce qui les attend. (Elle sort)

 

Pour connaitre la suite de cette pièce écrivez moi à : jpduru@club-internet.fr

 

 

 

 

Mes coordonnées

Jean-Pierre Duru
3 rue Alexander Fleming

13090 Aix-en Provence

Téléphone : 06 85 31 37 54

Mail : jpduru@club-internet.fr

 

N'hésitez pas à utiliser notre formulaire de contact.

Nouvelles pièces à découvrir :

La ville idéale (Jeunesse)

Eaux troubles (Jeunesse)

Le Labyrinthe aux secrets (Jeunesse)

La course au trésor (Jeunesse)

Ecolopéra de quatre saisons

(Adultes)

Jeanne s'en va-t-en guerre

 (Adolescents et adultes)

L'épidémie

(Adolescents et adultes) 

En scène !!! (Adolescents et  adultes)